
Le Parlement européen a validé une refonte majeure du cadre réglementaire
relatif aux permis de conduire, avec pour objectif de
renforcer la sécurité routière,
faciliter l’accès aux métiers du transport, et
fluidifier le partage d’informations entre États membres.
🛻 Accès anticipé aux permis professionnels
Désormais, les jeunes aspirants conducteurs de poids lourds (catégorie C)
pourront obtenir leur permis dès 18 ans,
à condition de détenir une attestation de qualification professionnelle.
En l’absence de cette certification,
l’âge requis reste fixé à 21 ans.
Pour les permis de transport de passagers (catégorie D),
les titulaires du certificat pourront exercer dès 21 ans,
tandis que les autres devront patienter jusqu’à 24 ans.
Cette mesure vise à dynamiser le recrutement
dans les métiers du transport tout en garantissant
un haut niveau de compétence.
📅 Durée de validité et contrôles médicaux renforcés
La durée de validité des permis pour les conducteurs professionnels
(camions et bus) sera limitée à cinq ans.
Les États membres pourront réduire cette période
pour les conducteurs âgés de plus de 65 ans,
afin d’imposer des examens médicaux plus fréquents.
Ces contrôles incluront des tests de vision et
des évaluations cardiovasculaires.
Pour les conducteurs particuliers,
une procédure d’auto-évaluation de la santé pourra
être mise en place, mais les professionnels resteront
soumis à une surveillance médicale stricte.
📱 Vers un permis de conduire numérique
Un permis de conduire dématérialisé sera progressivement introduit
dans tous les pays de l’Union, accessible
via une application mobile sécurisée.
Les citoyens conserveront toutefois le droit de
recevoir une version physique, délivrée
dans un délai de trois semaines après la demande.
Ce format numérique vise à simplifier les contrôles,
lutter contre la falsification et améliorer la coopération
entre autorités nationales.
🌍 Coopération transfrontalière accrue
La réforme prévoit un renforcement du partage d’informations sur
les infractions routières commises dans un autre pays de l’UE.
Les États échangeront plus rapidement les données concernant
les conducteurs ayant enfreint le code de la route à l’étranger,
notamment en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool,
d’excès de vitesse, de non-port de la ceinture ou
d’usage du téléphone au volant.
L’objectif est clair :
aucune infraction ne doit rester sans suite,
quel que soit le pays où elle a été commise.
🧠 Formation modernisée et période probatoire
Les épreuves du permis de conduire seront enrichies de nouveaux modules, incluant :
- L’usage des systèmes d’aide à la conduite
- La gestion des angles morts
- Les dangers liés à l’usage du téléphone
- La protection des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, enfants)
Une période probatoire de deux ans sera instaurée pour les nouveaux titulaires du permis,
avec des sanctions renforcées en cas d’infractions graves.
🧑🚒 Facilitation pour les volontaires et professions prioritaires
La députée européenne Jutta Paulus (Verts/ALE, Allemagne) a salué une réforme
qui rend les métiers du transport plus accessibles et attractifs,
tout en maintenant des standards élevés de sécurité.
Elle a souligné que les volontaires,
tels que les pompiers ou les secouristes,
pourront plus facilement conduire des véhicules prioritaires
grâce à ces nouvelles dispositions.
📆 Calendrier de mise en œuvre
La directive entrera en vigueur 20 jours après
sa publication au Journal officiel de l’Union européenne.
Les États membres disposeront de trois ans pour l’intégrer
dans leur législation nationale,
suivis d’une année supplémentaire pour sa mise en œuvre complète.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre du programme “Vision Zéro”,
qui ambitionne de supprimer totalement les décès liés
au trafic routier d’ici 2050.
mer, Oct 22, 2025
Fimo & Permis C/CE